Il y a 1050 ans, Otton 1er était couronné empereur des romains

Meissner Certains historiens considèrent que cette date marque le début du Saint Empire Romain Germanique : Le 2 février 962, à Rome, Otton 1er, duc de Saxe, roi de Francie Orientale (Germanie) et roi d’Italie, est couronné empereur des Romains par le Pape Jean XII. Le couronnement est le résultat du prestige acquis pendant les 15 années précédentes, en Francie, en Italie et dans les marches de l’est contre les slaves et les Hongrois.  Dès 948, il s’était posé, au concile d’Ingelheim, comme l’arbitre des querelles françaises. En 951, il était intervenu dans les affaires d’Italie : Après la mort du roi d’Italie Lothaire d’Arles en 950, le royaume était revenu à sa veuve Adélaïde de Bourgogne. Mais le véritable maître de l’Italie, Bérenger II, marquis d’Ivrée, qui usurpait le trône, l’avait faite emprisonner. Appelé à l’aide par Adélaïde, Otton 1er était descendu en Italie pour la libérer. Séduit par sa beauté, Otton l’avait épousé en seconde noce. Après avoir réduit Bérenger à l’état de vassal, Otton et Adélaide avaient été couronnés roi et reine d’Italie. En 955, Otton avait battu les Hongrois qui attaquaient Augsbourg, puis plus au nord, la même année, avait repoussé les slaves dans le Mecklembourg. Fort de ces victoires, il avait pu rétablir les marches de l’empire à l’est et au sud-est, c’est à dire les régions frontalières qui étaient destinées à protéger l’intérieur du royaume des incursions étrangères. Enfin, en 961, il avait de nouveau dû passer les Alpes pour aider le Pape Jean XII, dont les états étaient de nouveau occupés par Bérenger II. En février 962, Otton est à Rome. Le Pape, reconnaissant de l’avoir défendu contre les visées de Bérenger d’Istrée, le fait le successeur de Charlemagne, en le couronnant Empereur des Romains. Il ne s’agit pas, à l’époque, de la constitution d’un nouveau Empire, mais de la restauration de celui de Charlemagne. Le 13 février, l’empereur Otton 1er promulgue le privilège ottonien (Privilegium Ottonianum), qui confirme les possessions de Saint-Pierre, mais renforce également le droit de contrôle impérial sur l’élection pontificale. Cet acte permet à l’empereur de contrôler le Saint-Siège, et donc le clergé, qui est l’un des piliers de son autorité en Allemagne. L’année suivante, il n’hésitera pas à déposer Jean XII, qui complotait contre lui, et imposera son successeur.
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