70e anniversaire du début de la guerre du pacifique

Publié le : 29 octobre 20187 mins de lecture

Le 7 décembre 1941, l’Empire du Japon lançait son attaque contre Pearl Harbor, précipitant les Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale. Presque simultanément, il lançait l’attaque visant à conquérir la colonie britannique de Hong-Kong, et envahissait les Philippines, la Thaïlande,  Guam, l’atoll de Wake et la Malaisie.

Ces attaques combinées devaient permettre au Japon de se constituer un vaste empire lui permettant de se protéger des agressions étrangères et d’obtenir les matières premières nécessaires à son économie.

Les japonais profitent alors de la faible préparation des forces alliées en présence, que ce soit du coté des américains, qui ne sont pas officiellement en guerre, que du coté des britanniques, indiens, australiens ou néerlandais, qui sont engagés contre les allemands en Europe et au proche-orient, et dont les colonies d’Asie ne sont que peu défendues.

L’attaque de Peal Harbor

Pearl Harbor est la première cible japonaise. Elle vise la flotte américaine qui y est regroupée, sa destruction devant assurer au Japon la capacité de conquérir l’Asie du Sud-Est et les îles du Pacifique sans rencontrer d’opposition. L’attaque prend les américains par surprise, d’autant plus qu’aucune déclaration de guerre ne leur a encore été transmise.

4 cuirassés sont coulés et 4 autres endommagés. Plusieurs autres croiseurs et destroyers sont coulés ou endommagés. 188 avions sont perdus. L’attaque fait plus de 2400 morts.

Par chance, les installations du port ne sont que peu atteintes, et les 3 porte-avions (Enterprise, Saratoga et Lexington) étaient en mission.

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L’invasion de l’île de Guam

Seulement 4 heures après Pearl Harbor, les avions japonais bombardent l’île de Guam, qui se trouve au sud de l’archipel de îles Mariannes. Le lendemain, un nouveau bombardement a lieu et le 10 décembre, 400 soldats sont débarqués.

Après une faible résistance, les troupes américaines se rendent. Plus de 400 hommes sont capturés. Il y a 17 morts et 35 blessés. Les japonais n’ont perdu dans cette bataille qu’un seul homme, et comptent 6 blessés.

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Le bataille de l’atoll de Wake

Au même moment, l’atoll de Wake, situé entre Guam et Pearl Harbor, est également bombardé.

Contrairement à Guam, les troupes repoussent un premier débarquement japonais, et l’artillerie côtière fait feu sur les navires.

Une seconde attaque, le 23 décembre, avec un nouveau débarquement, a finalement raison des 450 hommes de la garnison. Ils auront coulé 5 navires japonais et fait plus de 800 morts dans l’armée.

L’invasion de la Malaisie de la Thaïlande

Simultanément à Pearl Harbor, les japonais entamaient l’invasion de la Malaisie britannique. Le premier débarquement se déroule en fait une heure avant le début de l’attaque de Pearl Harbor, mais le 8 décembre, à cause du décalage horaire.

La 25e armée japonaise attaque les forces britanniques, indiennes et australiennes déployées dans la péninsule. En même temps, l’armée japonaise entre en Thaïlande. Le pays signe un cessez-le-feu le même jour, et laisse passer les troupes vers la Malaisie. La Thaïlande s’engagera ensuite aux cotés du Japon et signera un traité d’alliance le 21 décembre.

Les japonais acquièrent rapidement la maîtrise du ciel, contre la RAF, tandis que les deux cuirassés de la Royal Navy, les HMS Prince of Wales et HMS Repulse sont coulés.

Les troupes reculent devant les japonais. Kuala Lumpur, déclarée ville ouverte, est atteinte le 11 janvier 1942. L’Etat de Johore est atteint le 14 janvier, et le 31 janvier, les dernières troupes se retirent à Singapour.

La campagne aura fait plus de 5000 morts, autant de blessés et 40 000 hommes sont capturés.

La bataille de Hong-Kong

8 heures après Pearl Habor, le 8 décembre 1941, c’est au tour de Hong-Kong, colonie britannique, d’être confronté aux troupes japonaises. La région est défendue par des troupes britanniques, indiennes et canadiennes, fraîchement arrivées, ainsi que par des volontaires chinois.

Les troupes se battent à 1 contre 4. La RAF perd 3 des 5 avions disponibles, tandis qu’un seul destroyer est présent.

Les troupes alliées reculent sous un important bombardement. L’île de Hong-Kong est attaquée le 15 décembre. Le gouverneur se rend le 25 décembre, après le massacre perpétré au St. Stephen’s College, alors reconverti en hôpital de campagne, dans lequel des soldats japonais ont torturé, mutilé et tué les blessés de guerre, ainsi que le personnel de l’établissement, tandis que des infirmières étaient violées et tuées.

L’invasion des Philippines

La dernière cible de cette journée est l’archipel des Philippines. L’archipel est défendu par l’armée philippine, forte de 10 divisions, ainsi que par des troupes américaines. Le général MacArthur, qui signera la capitulation du Japon en 1945, est alors général en chef des armées philippines, et dès le début de l’attaque, commandant de toutes les forces de l’archipel.

Le débarquement japonais s’effectue en différents endroits, tout au long du mois de décembre. Du 8 au 10 décembre, le nord de l’archipel et la grande île de Luçon sont attaqués. Le 12, c’est au tour du sud de l’île. Puis celui de Mindanao, dans le sud de l’archipel,  le 19 décembre.

A la fin de décembre, MacArthur décide de se replier dans le péninsule de Bataan, et sur l’île de Corregidor. L’île devient alors de quartier général de l’armée et le siège du gouvernement. Mi-mars, MacArthur, nommé au Commandement Suprême du Pacifique Sud, est remplacé par le général Wainwright.

Bataan tint jusqu’au 9 avril 1942, et Corregidor jusqu’au 8 mai. La bataille de Bataan fera 25 000 morts, 21 000 blessés et 100 000 prisonniers du coté des alliés, contre 9 000 tués et 25 000 blessés coté japonais.

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